Séparation.....

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letice1
Séparation.....

Bonjour,

je suis la maman de thomas agé de 9 ans. thomas a un retard de developpement et est en même temps hyperactif.ile st sous ritaline et risperdal . Il est en IME.
Le problème que l'on rencontre de puis quelques temps est que il a du mal avec la séparation pas juste avec nous mais je dirais en regle générale.
Exemple : le soir il repart de L'IME en bus et la dernière heure avant de prendre le bus est assez difficile il dit que il ne ve pas partir. et donc il commence a s'agitée a taper et a jeter tout ce qu'il a a sa portée. une fois dans le bus il redevient calme.
Le matin a la maison c'est pareil dès qu'il met ses chaussures avant de partir il commence a s'agiter a nous jeter des choses à la figure ainsi que a sa petite soeur . le soir avant de manger c'est pareil (il va se coucher directement après manger)et au moment du coucher il s'agite se met a tout jeter.... on a beau lui expliquer que on va se revoir que il va revoir l'ecole mais ça "crise" s'amplifie "
comment faire ??? quel message veut il nous faire passer ??? est ce un rapport avec la séparation en regle générale ??? qe quoia t'il peur ?? comment faire pour l'aider ??? il voit un psychologue a l'Ime mais ça ne change rien. merci beaucoup pour votre aide.

celine-lemesle
Bonjour madame,

Ce que vous décrivez semble être relié à la question du changement et à l'impossibilité pour votre fils à traiter les nombreux stimuli qui l'accompagne.

Dans ce contexte, ce n'est pas tant la séparation au sens psychoaffectif qui est en jeu mais plutôt la gestion "neurologique" qui est en cause.
Trop de stimuli foisonnent au moment de la transition et il devient peut être difficile pour Thomas de traiter toutes ces informations de façon simultanée.

Si cette hypothèse tient, il convient de mettre en place des stratégies concrètes visant à accompagner ce changement, à le rendre plus stable et prévisible pour lui mais peut être aussi en lui proposant des modes de relaxation.

Concrètement:

-les supports visuels indiquant du chemin A au chemin B toutes les étapes intermédiaires reliées par un fil par exemple pourrait lui permettre de se représenter plus concrètement les modifications de son environnement à venir,

- les rituels identiques et repérables pour Thomas qui encadrent l'avant et l'aprè d'une situation, comme par exemple une odeur, une musique qu'il apprécie, voire pouvant en être le fil conducteur ( Walkman, crème sur la main...) tout au long de son déplacement,

- les technique de réassurance via le travail corporel, je pense à des rassemblements, au travail sur l'enveloppement, le somatique, médiations sensorielles et motrices développées en stimulation basale par exemple, et visant à lui donner une contenance, une enveloppe supplémentaire susceptible de le sécuriser davantage avant d'entreprendre une action nouvelle et angoissante pour lui, et qui pourrait à ce titre remplir également cette fonction rituelle.

Voici quelques pistes, à votre réflexion et créativité...

Céline Lemesle, Psychologue

letice1
si ct un probleme de changement il le ferais a chaque fois qu'il change d'activités ??? or la ce n'est pas le cas .....
quand vous parlez de médiations sensorielles et motrices développées en stimulation basale ça veut dire koi ??
peut etre que thomas est jaloux de sa petite soeur aussi et qu'il le fait ressortir de cette façon la ... sa petite soeur a 14 mois. ce matin il a été dans sa chambre pour s'habiller et ne voulait pas que j'en sorte il m'a demandé de m'assoir sur son lit et m'a dit "tu vas me surveiller".
nous avons des pictogrammes a la maison , on peut essayer de vraiment appuyer su ça pour l'aider a se représenter sa journée. A l'ime il a aussi un planning et malgrès le fait que ses educateurs et enseignants préparent le départ avec lui ça n'empeche en rien son agitation et le fait de vouloir taper et envoyer tout. Thomas est un enfant qui n'arrive pas a gérer ses émotions et a les exprimer . il doit toujours passer par la case "conflit" pour faire passer un message. c'est un enfant qui est très très souvent dans la provocation.
exemple : sa petite soeur est dans la chaise haute il veut jouer avec elle (donc il faut qu'elle descende de la chaise) au lieu de me le demander simplement il va la taper comme ça il sait que automatiquement je vais la faire descendre.
ou autre exemple : on etait chez des amis qui ont un chien - thomas a peur des chiens (il s'est fait mordre une fois et depuis il a peur) on a mit le chien dans la cuisine mais il a reussi a en sortir et le chien etait donc dans le salon - au lieu que thomas nous demande de faire sortir le chien, il a commencé a taper la petite de nos amis pour que on le punisse et que de ce fait on e sorte de la pièce. comment faire pour l'aider a expremer tout ça sans passer par la provocation, la betise et le conflit ???
afin que vous puissiez vous faire une idée de notre fils c'est un enfant qui a de grande capacité son enseignant nous l'a encore confirmé. mais il s'angoisse pour un rien et il est très sensible (une musique douce le fait pleurer...)
c'est un enfant qui a eu une grosse relation fusionnelle avec son père.... son papa n'a aucune autorité sur lui. il a été enormément couvé par son père. merci beaucoup pour votre aide - votre site est genial
celine-lemesle
Bonjour madame,

Le registre du sensoriel et de la stimulation basale renvoient à des stratégies d'accompagnement basées sur le corps et la correspondance avec les comportements dits "régressifs" des enfants. On parle notamment du travail autour du mouvement (vestibulaire), du son (vibratoire) et de l'enveloppe corporelle (somatique), de là et à partir de l'observation des comportements de votre enfant, certains ateliers peuvent être proposés pour compenser ce qu'il met en ouevre de façon inadaptée dans sa vie quotidienne, par exemple taper est en lien avec le "somatique", crier avec "le vibratoire"...il s'agit des travaux d'Andréas Fröhlich.
Cela ne peut se faire dans un premier temps qu'en isntitution et/ou en voyant votre enfant évoluer.

Par ailleurs, en suite de votre échange, l'arrivée de la petite soeur a évidemment un impact sur l'attitude de votre enfant, qui peut rechercher une régression dans son comportement pour attirer l'attention, au même titre qu'ujn enfant ordinaire pourrait le faire, et ce d'autant plus lorsque l'enfant ainé est handicapé et peut difficilement au fil des années se rassurer sur le fait qu'il sera toujours "plus grand" et "plus compétent" que son cadet.

Aussi, il convient de mettre en relief le plus souvent possible les compétences de Thomas et auxquelles sa petite soeur n'accède pas pour le moment.
Je crois qu'il est également très valorisant pour un ainé handicapé au sein d'une fratrie de s'entendre dire qu'il a fait des efforts dans tel ou tel domaine pour grandir au mieux et que cette évolution est très importante, en se remémorant d'où il vient et ce qu'il a accompli depuis 9 ans.

Ce qui crée les dits "troubles du comportement, agressivité ou autre..." est majoritairement du à la difficulté pour l'enfant de s'exprimer finement sur ce qu'il pense et ressent.
Les pictogrammes sont très importants au quotidien mais peut être faut il en développer pour les émotions également (sous forme de visages expressifs). Contrairement à ce qui est souvent pensé, le recours à des techniques visuelles favorisent, alimentent et stimulent le langage.

Il existe également d'autres techniques de communication alternatives comme la synthèse vocale, le B à barre, la communication facilitée... Les deux premières citées me paraitraient tout à fait interessantes pour votre fils.

Vous souhaitant bonne suite.

Céline Lemesle, Psychologue