Bonjour,
J'ai 22 ans et j'ai découvert que j'étais enceinte le 3 Juillet 2021. J'ai fais un test de grosses le matin avant de partir travailler, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, non pas de peur mais en sachant ce que j'allais devoir faire : renoncer à mon bébé. Mon copain était avec moi dans la salle de bain et ma promis qu'il m'accompagnerait à tout les rendez vous pour l'IVG mais à aucun moment il ne s'est posé la question de savoir ce que moi je voulais faire. C'était un samedi je devais donc attendre lundi avant d'avoir un rendez vous chez ma gynécologue. Une fois là bas elle me parlait de tout ce qui allait se passer et j'ai eu un doute. Une fois rentrer chez moi avec mon copain j'ai voulu lui parler de mes doutes, que je n'étais plus sûre de vouloir avorter, il m'a regardé à rigoler nerveusement et m'a demandé comment j'allais élever un enfant sans argent. J'ai su quand il m'a dit ça que c'était lui ou le bébé, il me mettait face à un choix impossible. A ce moment on était ensemble depuis 3 ans et je ne voulais pas tout gâcher alors j'ai avorté. Le jour où j'ai pris la deuxième pilule j'étais toute seule à me tordre de douleur et à regretter déjà le choix que j'avais fait. Je me suis senti tellement coupable que j'ai commencé à chanter pour rassurer mon bébé et moi même c'est surement bête mais ça m'a fait du bien j'avais besoin de lui parler avant de ressentir le vide que mon bébé aller laisser par ma faute. Une fois cette étape passer je pensais être "libérer" mais c'est tout l'inverse qui c'est passé. J'ai toujours été très bienveillante gentille et souriante surtout avec mon copain qui entre temps est devenu mon fiancé. Mais depuis cet épisode de ma vie je lui en veux beaucoup je lui reproche des choses futiles qui n'ont rien à voir avec l'avortement mais je sais que c'est pour ça que je réagi aussi mal à chaque petits détails. Plus le temps passe et plus je me sent mal. Il y a une semaine je me suis mise dans la tête que mon bébé avait peut-être survécu et que je fais peut-être un déni de grossesse, que mon bébé va pointé le bout de son nez en mars ou en avril. Je me suis entrer cette idée dans crane tellement persuadé que ça va arriver que dés que j'ai mal au ventre je me dis que c'est mon bébé alors que c'est juste l'arrivée de mes règles. Je vis vraiment très mal cet avortement, je rêve du visage que mon bébé aurait pu avoir je lui ai même donner un nom "Lyah". Mais tout ça ne fait qu'aggraver mon mal être. J'ai repris les cours il y a deux semaines et vu que ce sont des cours en ligne je n'arrête pas de me dire que même avec mon bébé j'aurais pu suivre ces cours. Cette idée m'obsède tellement que j'ai du mal à me concentrer que ce soit sur mes cours ou même sur la vie j'ai toujours la tête ailleurs quand mon copain me parle j'entend un mot sur deux parce que je pense à mon bébé tout le temps. Quand je me balade avec mon copain je peux être de très très bonne humeur mais si on croise une maman avec ses enfants ou avec une poussette je ne pourrais pas m'empêcher de penser à ça et là c'est déconnection totale avec le monde qui m'entour, je m'enferme dans une bulle. Ce que mon copain ne comprend surement pas. J'ai déjà essayer de lui parler de mon mal être mais j'ai l'impression qu'il ne comprend pas à quel point cet épisode m'a touché. Je n'ai personne à qui parler de ça. Je ne sais plus quoi faire pour redevenir moi et remettre les pieds sur terre et faire surtout le deuil.
Merci pour votre aide et votre réponse.
Thérapie EMDR enfant - ado : « La Salle de jeux et des Mots Doux » - ou comment réparer ce qui fait mal à l’intérieur - (Enfant, ado, Psy EMDR Paris)
L'article explore l'utilisation de la thérapie EMDR chez les enfants et adolescents à travers "La Salle de jeux et des Mots Doux", un espace symbolique où les jeunes peuvent exprimer leurs traumatismes et émotions de manière ludique et sécurisée. Ce concept aide à surmonter la dissociation et les blocages psychiques en permettant aux enfants de visualiser et d'interagir avec différentes parties d'eux-mêmes. À travers des exemples cliniques, l'article démontre comment cette approche favorise l'autorégulation émotionnelle, la résolution des conflits intérieurs, et renforce l'intégration psychique, aidant ainsi les jeunes à mieux gérer leurs angoisses et leurs traumatismes.
Je te comprends tellement... Je vis la même chose aujourd'hui. J'ai avorté car mon copain n'en voulait pas. Ça m'a détruit. J'ai 38 ans, je n'aurais certainement plus d'autre enfant. Quand tout a été fini, je me suis retrouvée extrêmement seule et je n'arrive pas à m'en remettre.
Si j'avais su je n'aurais jamais fais ça, je ressens un vide et un réel manque mais personne ne me comprends.
Tu es jeune, tu auras d'autres enfants. Tu as la vie devant toi...
Je regrette d'avoir écouté les autres qui ont choisi à ma place.
Courage
Même situation, 35 ans, dernier bébé que j'ai accepté de laisser partir pour mon conjoint.
Jai deja limpression que nos enfants sont de trop, qu'il sen serait passé s'il avait pu. Je ne voulais pas risquer de le perdre, je ne voulais pas lui imposer 1 enfant de plus dont il ne voulait pas réellement
Je pensais naïvement qu'on traverserait cette épreuve à 2, même si je sais qu'il ne ressent ni ce besoin vital de maternité, ni la douleur, ni ce bébé, tout ce que je ressent dans ma chair.
J'ai pris le 1er cachet à contrecœur, pas une seule fois il ne m'a demandé mon avis ni n'a même essayé d'en parler ou de se renseigner sur l'avortement. Tout à été très vite. Je me suis murée dans 1 déni complet le 1er jours, j'ai subit l'avortement seule à la prise du 2eme comprimé. Il a fallu que je gère mes enfants et la maison comme d'habitude, comme si de rien était.
J'ai été étonnée de ne pas craquer sur le coup, j'étais sûre de finir au fond du gouffre mais bizarement ça allait.
Mais 2 semaines après, je saigne de + en +, j'ai finis par expulser mon bébé aujourd'hui, et ça marque définitivement la descente aux enfers.je lui en veut, je m'en veut.
Surtout de la manière dont ça a été fait. Ce bebe avait ete concu a 2 dans un acte d'amour, je l'ai tué seule dans la tristesse. Je peut pas m'empêcher de me dire que c'est le fils dont j'ai toujours rêvé (je n'ai eu que des filles). Je sais aussi que je n'aurais plus jamais d'enfants. Ça me brise le cœur. Je suis anéantie et j'en veut à mon mari de ne pas avoir cherché à réflechir, même si la conclusion avait été la même, la démarche aurait été différente, je lui en veut d'avoir continué sa vie comme si de rien était, je lui en veut de ne pas avoir aimé ce futur bébé comme je l'ai aimé, je lui en veut de ne pas s'être renseigné, de n'avoir fait aucune démarche, de ne jamais avoir initié le dialogue, de m'avoir laisse affronter et gérer ca toute seule, à contrecœur.
Je doit avouer que j'ai eu un espoir que ça n'est pas marché aussi, même si je savais pertinemment que je ne pourrais plus continuer la grossesse dans tous les cas à cause de l'effet tératogene des medicaments. J'étais dans un doux déni.
Aujourd'hui c'est un jour sombre, le début du reste de ma vie, une culpabilité et des regrets qui ne me quitteront jamais.
J'avais besoin de le dire à quelqu'un, de l'écrire, ceci ne sera sans doute jamais lu, mais j'avais besoin que quelqu'un sache pour ce bébé sacrifié. Mon bébé que je ne connaitrais jamais...