Terreur nocturne

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lysa
Terreur nocturne

Bonjour,

j ai lu votre article sur les terreurs nocturnes,qui est complet mais concerne essentiellement le trouble chez l enfant j ai mon ami qui en fait très fréquemment tous les 2 voire 3 jours , il a 25 ans, il en fait depuis tout petit, par période c est tous les jours ,que faut il faire pour remédier à ce problème?
merci de votre aide.

celine-lemesle
Bonsoir,

Il est vrai que la clinique de l'adulte s'intéresse moins à cette problématique, car bien plus fréquente durant l'enfance.
Les terreurs nocturnes sont des formes de somnambulisme qui s'expriment de façon plus impressionnante et ce d'autant plus lorsqu'il s'agit d'adulte.

Dans le cadre du somnambulisme classique de l'adulte, il s'agit d'une sorte de rêve éveillé, c'est à dire que l'inhibition motrice habituelle durant le sommeil paradoxal (le rêve) ne s'exprime pas dans cet état particulier.

Généralement le somnambulisme se caractérise par une sorte de déambulation dans la maison, des actions peuvent être accomplies conforméméent au rêve. Il est rare que les personnes se mettent en danger mais parfois, du fait d'être dans un état particulier de non conscience, la vigilance face au danger peut s'en trouver affectée.

Dans le contexte de la terreur nocturne de l'enfant, l'angoisse est massive et se rapprocherait davantage du "cauchemar éveillé". L'inhibition motrice est partielle contrairement au somnambulisme, généralement les personnes restent dans leur lit même si elles se débattent massivement contre des agresseurs "imaginaires", liés à ce qui est vécu et ressenti face au cauchemar.

Ces terreurs nocturnes qu'elles s'inscrivent durant l'enfance ou à l'âge adulte sont souvent le signe d'une anxiété massive qui peut aussi se traiter par le concours d'une psychothérapie.

N'oublions pas que les rêves et cauchemars correspondent à la production de notre inconscient, de nos pulsions, de nos désirs, plaisirs mais aussi angoisses.

Ce qui ne peut se verbaliser officiellement, consciemment, doit nécessairement s'exprimer coûte que coûte, et la voie privilégiée est souvent celle de l'activité onirique.

Il existe plusieurs types de psychothérapie en fonction des aspirations de votre ami, mais généralement il est recommandé de travailler sur le principe des associations libres d'idées, conformément aux thérapies d'approche analytique.

Lorsque certains traumas persistent, de nouvelles techniques peuvent être proposées par d'autres particiens telles que la technique d'EMDR (intégration neuro-musculaire par les mouvements occulaires). Je ne suis pas spécialisée dans ce dernier domaine mais les études scientifiques à ce sujet me semblent valides pour traiter certaines problématiques résistantes.

Vous souhaitant bonne continuation

Céline Bidon-Lemesle

Céline Lemesle, Psychologue